“La respiration, c’est la vie !”

Les exercices de respiration–comme ceux pratiqués dans le yoga–peuvent nous faire un bien fou. Ceux qui les pratiquent le savent bien. Mais comment la respiration consciente, profonde impacte-t-elle le corps ? Explications recueillies d’une pharmacienne naturopathe.

« Respirez profondément ». « Respirez plus ! »… Vous avez sûrement déjà entendu ce genre de conseil. D’ailleurs si vous avez participé à l’un de mes cours de yoga thérapeutique, vous savez que je rappelle inlassablement, tout au long du cours, comment maintenir la respiration abdominale. C’est que les yogis ont compris depuis des millénaires que l’on peut agir sur la santé physique, mentale et émotionnelle en modifiant sa respiration. C’est pour cette raison que toute pratique du yoga implique aussi la pratique d’exercices de respiration (« Pranayama »).

Si tout le monde se doute bien de l’importance d’une respiration à pleins poumons, peu d’entre nous connaissent l’impact de la respiration sur la physiologie. Pour apporter des éléments de réponse, je me suis tournée vers Isabelle Bleuze qui a la rare singularité d’être à la fois pharmacienne et naturopathe.

Basée en Ile-de-France (Lagny-sur-Marne), elle navigue, toute passionnée qu’elle est, entre la pharmacie dans laquelle elle officie et son cabinet privé de naturopathie où elle soigne ses patients avec des compléments alimentaires, l’alimentation et autres moyens naturels.

« La respiration est un vecteur d’énergie »

Pour commencer, Isabelle rappelle, « la respiration, c’est la vie ! ».

Pour faire simple, la respiration est un système qui assure des échanges gazeux. On respire de l’air. Dans l’air, il y a de l’oxygène. Et l’oxygène est capital pour notre organisme. Isabelle explique aussi que l’ingestion de l’air permet d’alimenter tous les organes du corps (cœur, poumons, reins…) et d’éliminer les toxines de notre organisme, le tout pour assurer un parfait fonctionnement de notre corps. « La respiration est un vecteur d’énergie. C’est un carburant », souligne-t-elle.

Passionnée de biologie et de nutrition entre autre, Isabelle Bleuze est pharmacienne et naturopathe dans la région parisienne depuis 25 ans.

Ce n’est pas tout, la respiration agit aussi sur la vitesse des échanges cellulaires, sur le système nerveux et les hormones. La naturopathe est catégorique : « C’est pour cela que la respiration a un énorme pouvoir. En pratiquant une respiration profonde, diaphragmatique, on peut aider à résoudre de nombreux problèmes », assure-t-elle.

OK, bonne nouvelle, mais quels problèmes ?

L’effet « détente »

Isabelle cite d’abord l’effet « détente » de la respiration profonde et explique, « la respiration touche le nerf vague qui est le plus long nerf du corps qui court de la base du cerveau à l’abdomen. Et il se trouve que l’action de la respiration sur le nerf vague a de multiples bénéfices. En respirant en profondeur, on vide notre tête. On se débarrasse de notre cogitation. On agit sur l’humeur. On améliore notre clarté mentale. On se connecte plus facilement à notre intuition ». Isabelle poursuit : « on peut aussi travailler sur le sevrage lorsqu’il y a addiction, la perte de poids, l’envie de grignoter ».

La respiration peut agir même sur la fertilité

Autre élément capital de la respiration : le diaphragme, la cloison musculo-tendineuse en forme de coupole qui sépare l’abdomen du thorax. « En respirant au niveau du diaphragme, on apaise le cerveau et les intestins. On préserve le microbiote », affirme Isabelle, avant de continuer son scan du corps humain. « La respiration profonde peut faire beaucoup pour le mal de dos parce qu’elle aide à enlever les tensions ».

Pour Isabelle, la respiration peut agir même sur la fertilité : « la respiration aide à débloquer les secrétions hormonales liées à l’hypophyse et l’hypothalamus et cela a un impact sur la fertilité ».

Les choses bougent

L’Occident a mis bien plus de temps que les yogis à reconnaitre l’influence de la respiration sur la santé. Ceci dit, les choses bougent. Depuis plusieurs décennies, les résultats de nombreuses études scientifiques montrent les bienfaits que peuvent produire des exercices de respiration. Au point que le National Center for Complementary and Integrative Health américain (NCCIH) recommande les exercices de respiration (parmi d’autres techniques de relaxation) en cas d’hypertension artérielle, d’anxiété, de douleurs, pendant et après un traitement contre le cancer et l’insomnie. Alors, convaincu.e ?

Livre : Pranayama, la dynamique du souffle, d’André Van Lysbeth.

« L’empereur de toutes les maladies » : une biographie du cancer

Il faut démystifier le cancer et déstigmatiser les patients. Pour y parvenir, nous devons d’abord nous informer sur ce qu’est cette maladie aussi vieille que le monde. Si vous avez été touché par le cancer—que ce soit personnellement ou à travers un proche—, je vous recommande de lire le prix Pulitzer 2011 de l’essai. Il raconte quatre mille ans de combat (médical). Idées extraites du livre de Siddhartha Mukherjee.

Siddhartha Mukherjee, oncologue et chercheur, a écrit L’empereur de toutes les maladies après qu’une patiente lui ait posé une question à la fois simple et profonde : « qu’est-ce que je combats » ?

Cette question l’a conduit à écrire une biographie du cancer pleine d’humanité, des tout premiers traitements chirurgicaux, aussi innovants qu’inhumains, aux risques démesurés pris par les premiers chimiothérapeutes et leurs patients, en passant par les travaux des époux Curie sur les radiations.

Je partage ici des thèmes et des idées développés dans le livre. Avec l’espoir qu’ils vous donnent une idée de sa richesse.

Qu’est-ce que le cancer ?

  • Le cancer est une maladie de croissance incontrôlée. Imaginez chaque cellule de votre corps comme une minuscule machine avec des instructions pour croître et se diviser. Normalement, les cellules suivent ces ordres. Mais dans le cas du cancer, ces instructions se dérèglent et les cellules continuent de croître et de se multiplier sans fin.
  • Chaque cancer est unique. Aucun cancer ne se comporte exactement de la même manière, même chez une même personne.
  • Bien que nous considérions souvent le cancer comme une maladie moderne, il est en réalité très ancien. S’il semble plus courant aujourd’hui, c’est parce que les gens vivent plus longtemps, laissant ainsi plus de temps au cancer pour se développer.

    Les premières tentatives de traitement du cancer
  • La plus ancienne mention du cancer remonte à l’Égypte ancienne en 2500 avant J.-C.
  • Au Moyen Âge, il n’existe pas encore de véritable compréhension de la maladie, et les traitements sont inhumains—impliquant l’utilisation du feu, de l’acide et de bandages en cuir.
  • Au XIXe siècle, un chirurgien nommé William Halsted met au point la mastectomie radicale, une opération qui consiste à retirer non seulement les tumeurs, mais aussi des sections entières du corps dans l’espoir d’éradiquer la maladie.

    L’essor des traitements modernes
  • Au début du XXe siècle, la science fait un bond en avant. La découverte du radium par Marie et Pierre Curie permet l’utilisation de la radiothérapie pour tuer les cellules cancéreuses. Mais ironiquement, une exposition prolongée aux radiations provoque, elle-même, des cancers—Marie Curie décède finalement d’une leucémie.
  • La chimiothérapie trouve son origine dans la guerre. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le gaz moutarde se révèle capable de détruire les globules blancs. Les scientifiques se demandent alors : Et si nous pouvions utiliser un produit chimique similaire pour tuer les cellules cancéreuses ? Cette idée conduit à la mise au point des premiers médicaments de chimiothérapie dans les années 1940. Mais à ses débuts, la chimiothérapie est incroyablement toxique.

    Le combat pour le progrès et la prise de conscience
  • Dans les années 1970, le traitement du cancer n’est pas seulement une lutte contre la maladie, c’est aussi une bataille au sein de la communauté médicale. Les chirurgiens, les radiologues et les chimiothérapeutes ont chacun leurs idées sur la manière de combattre le cancer et entrent souvent en conflit au lieu de collaborer.
  • En dehors des laboratoires et des hôpitaux, une autre bataille se déroule. Des militants comme Mary Lasker poussent le gouvernement américain à financer la recherche, ce qui conduit les États-Unis à déclarer une « Guerre contre le cancer », toujours dans les années 1970.

    La prévention : le meilleur remède ?
  • En 1775, un chirurgien britannique remarque que les jeunes ramoneurs développent un cancer du scrotum à un rythme alarmant, établissant un lien avec l’exposition à la suie. C’est l’une des premières découvertes d’une cause environnementale du cancer.
  • Dans les années 1950, des études confirment ce que nous considérons aujourd’hui comme une évidence : le tabagisme provoque le cancer du poumon. Mais diffuser ce message n’est pas facile. Les premières mises en garde sur les paquets de cigarettes dans les années 1960 n’évoquent même pas le cancer ! Il faut des décennies de militantisme pour obtenir les avertissements clairs et directs que nous connaissons aujourd’hui (aux Etats-Unis).

    Une approche plus humaine
  • Nous sommes dans les annees 1950. Les patients atteints d’un cancer en phase terminale sont souvent ignorés, laissés sans soulagement de la douleur et privés de dignité dans leurs derniers jours. Cela change grâce à Cicely Saunders, une ancienne infirmière devenue médecin à Londres, qui révolutionne les soins palliatifs—une approche centrée sur le confort, le soulagement de la douleur et le soutien émotionnel des patients en fin de vie. Son travail contribue à la création de la médecine palliative, transformant la manière dont nous prenons soin des patients pour lesquels il n’existe pas de guérison.
  • A partir des années 1980, les activistes du SIDA se battent pour promouvoir la notion de médecine centrée sur la personne. La communauté du cancer, elle aussi, bénéficie de ces actions.

    L’avenir du traitement du cancer
  • L’une des plus grandes avancées dans la compréhension du cancer survient lorsque des scientifiques découvrent que le cancer n’est pas un phénomène aléatoire—il est génétique. Dans les années 1970, des chercheurs constatent que certaines mutations dans les gènes des cellules normales pouvent les transformer en cellules cancéreuses.
  • Des chercheurs séquencent le génome (la totalité des 23000 gènes) d’une multitude de cancers rendant ainsi possible de documenter chaque changement génétique. Ils comprennent que chaque cancer est unique car le génome de chaque cancer est unique.
  • Il est possible que nous soyons intrinsèquement liés au cancer, que la maladie soit l’ultime étape de notre vie. Mais si le cycle terrifiant des traitements, des rémissions, des rechutes et, à nouveau, des traitements peut s’allonger, alors nous pourrons changer le regard que nous portons sur cette maladie.

Sur ma route vers Atlanta, j’ai trouvé Essaouira

Mon épopée à Essaouira et ce qu’elle représente pour moi.

C’est un miracle. Comme il y en arrive parfois dans la vie si on prête attention.

Essaouira. Le Maroc.

Cela faisait des années que ma cousine Céline, qui vit en Ile-de-France et passe chaque année une semaine de vacances depuis 20 ans dans la ville fortifiée au bord de l’Atlantique, me proposait d’y séjourner avec elle. Mais voilà. Pas facile de planifier un voyage en Afrique du Nord tant que je vivais à Atlanta.

Le bon moment, c’est donc en janvier 2025. Première fois que je prends l’avion depuis que j’ai quitté Atlanta en juin 2022 pour des vacances en France avant que ma vie bascule après avoir reçu le diagnostic de la maladie. Première fois que j’ose à nouveau poser les pieds sur un autre continent. Et puis, il y a un signe qui présage déjà l’impact si fort de ce voyage : Essaouira est située quasiment sur la même latitude que l’état de la Géorgie. De l’autre côté de l’océan : Atlanta.

Une énergie forte

Très tôt, je sens une énergie forte, particulière. Je ne suis pas la seule d’ailleurs. Des surfeurs de toute l’Europe se retrouvent sur la plage d’Essaouira et viennent hisser leur « kyte » pour glisser et s’envoler sur la plus belle vague.

Trois cent mètres plus loin, à l’intérieur de la médina, contraste complet. Je suis submergée par les couleurs, les arômes, les senteurs qui s’échappent des échoppes des marchands d’épices, de fruits secs, du souk des fruits et légumes, de celui des poissons et j’en passe.
Ici, impossible de faire du yoga. Ici, mon yoga, c’est marcher deux ou trois heures par jour sur la plage, les pieds dans l’eau, le nez au vent, face au soleil. La tête remplie d’embruns.

Berbères, Arabes, Africains, et Européens…

Retour à la médina avec Céline, ma guide, qui a une connaissance impressionnante et un respect touchant pour cette ville et ses habitants. Des artisans de l’ancienne génération—les plus jeunes ne veulent plus faire ces métiers qui ne rapportent rien—cadencent leurs mouvements sur leur métier à tisser, rabotent et sculptent le bois, font plier le fer.

Avec ma cousine Céline, d’une générosité rare, sur les remparts de la ville.

Il y a des siècles, des ethnies ont convergé à l’intérieur des remparts d’Essaouira : Berbères, Arabes, Africains, et Européens et des groupes multiconfessionnels (musulmans, chrétiens et juifs). Ça se sent. Je ressens ce melting-pot aujourd’hui, comme celui si riche des Etats-Unis. Des touristes, font une halte d’une ou plusieurs semaines, voire plusieurs mois pour celles et ceux qui travaillent à distance.

Essaouira. Je suis en quelque sorte à mi-chemin entre Paris et Atlanta. L’étape nécessaire. Comment dit-on déjà ? L’essentiel n’est pas d’arriver. L’essentiel, c’est le chemin.

Une vue d’Essaouira d’un rooftop au-dessus du souk aux poissons.

La nature : « mieux que les médicaments »

Une étude de grande ampleur menée récemment par le gouvernement britannique montre que la nature soigne.

Nous faisons partie de la nature. Revenir à elle est l’un des moyens les plus puissants d’améliorer notre bien-être mental et physique. Une récente initiative du gouvernement britannique en est une belle démonstration.

En lisant le blog du National Centre for Integrative Medicine (Royaume-Uni), je suis tombée sur un article passionnant de The Guardian intitulé “‘Better than medication’: prescribing nature works, project shows” (« ‘Mieux que les médicaments’ : selon un projet, prescrire des activités dans la nature fonctionne »).

Cet article présente un programme soutenu par le gouvernement, peut-être le plus vaste de ce genre au monde. Plus de 8 000 personnes à travers l’Angleterre y ont participé, et les résultats sont remarquables.

Promenades, jardinage communautaire, plantation d’arbres…

Les participants engagés dans des activités dans la nature, telles que des promenades, du jardinage communautaire, la plantation d’arbres et la baignade en milieu naturel, ont observé des améliorations significatives de leur santé mentale.

Un participant, souffrant de problèmes de santé mentale liés à des traumatismes, a déclaré : « Pour moi, c’est mieux que les médicaments. C’est mieux que la Thérapie Cognitive et Comportementale (TCC). J’ai mon suivi avec mon thérapeute, et c’est très précieux, mais ce programme d’activités dans la nature est aussi important pour moi. »

Alors, même si les températures baissent, ne restez pas enfermés. Sortez. Allez autant que possible dans la nature. Faites une promenade, du yoga, observez les oiseaux, jardinez—tout ce qui vous fait du bien. La nature est là pour vous soutenir.

Ralentir : « Ne rien faire, c’est déjà faire quelque chose »

Se donner la permission de vivre au ralenti, par intermittance, est indispensable pour la santé physique mais aussi et surtout pour la santé mentale. Bonne nouvelle : la yoga thérapie peut aussi aider à faire ça.

En cette saison estivale, je ne vous souhaite qu’une chose : RA-LEN-TIR.

Ralentir et, si possible, le faire au contact de la nature. C’est essentiel pour guérir, pour se retrouver et se recentrer, pour ressentir, pour être pleinement présent à cette vie qui nous est donnée d’expérimenter, avec ses joies et ses souffrances. Parce que des bas, il y en a forcément, pour chacun de nous, quel que soit notre âge, notre genre, notre couleur de peau, notre statut social, notre santé mentale et physique.

Or, contrairement à ce qu’on pourrait croire, ralentir n’est pas toujours chose facile. Pris dans le tourbillon de nos obligations, nous vivons le plus souvent en mode automatique, ce qui nous empêche d’être en contact avec qui nous sommes profondément.

Des idées, une clarté, des émotions émergent

Alors que lorsque vous vous donnez la permission de vivre au ralenti (pendant les vacances par exemple), quand vous vous promenez dans la nature en prenant tout votre temps, en flânant, en vous arrêtant autant de fois et aussi longtemps que vous en avez envie, alors vous vous permettez de rentrer en contact avec votre ressenti, avec vos besoins profonds, avec votre créativité aussi. Des idées, une clarté, des émotions émergent.

Comme dit mon ami réflexologue Rodrigue Vilmen, « Ne rien faire, c’est déjà faire quelque chose ».

Voyage initiatique

Il y a quelques semaines, je suis allée « glamper » (association de « glamour » et « camper ») en Haute-Savoie. Lors de ce voyage, j’ai rencontré des paysages grandioses. Je m’y suis prélassée, j’ai marché un peu, j’ai lu sous les grands conifères. Ce « rien faire » s’est transformé, sans que je m’y attende, en voyage initiatique où j’ai ressenti, par moments, de la tristesse à propos d’expériences passées mal digérées. Parce que ralentir, ça veut aussi dire se donner le temps de ressentir ce qui est enfoui mais qu’on n’exprime pas. Ressentir pleinement ma tristesse a été bénéfique car cela m’a permis de l’accepter, de ne pas en avoir peur, et commencer à la dépasser.

Les somptueux paysages de la Haute-Savoie ressourcent !

Quand vous serez rentré.e de vacances, vous pourrez vous reconnecter à ce « rien faire », à ce lâcher-prise en participant aux ateliers de yoga thérapeutique que je propose à partir du dimanche 1er septembre. Ensemble, nous nous replongerons dans le « ralentir ». Pour ressentir et continuer à dénouer les nœuds, tensions, restrictions qui sont logés dans les tissus du corps. Pour respirer et vivre avec plus de liberté et de joie.

Atelier du 1er sept. 2024
Atelier du 14 sept. 2024
Atelier du 13 oct. 2024
Atelier du 27 oct. 2024
Atelier du 10 nov. 2024
Atelier du 24 nov. 2024
Atelier du 8 déc. 2024

Faites du yoga, vous aurez accès à votre intuition !

Comment le yoga, grâce à ses techniques de respiration, peut débloquer les portes de l’intuition et de la créativité.

Un lien entre le yoga et l’intuition ? Oui, il existe, aussi curieux que cela puisse paraître.

La source de l’intuition est présente en chacun de nous. Le problème, c’est le bruit du mental. Celui-ci nous empêche d’avoir accès à ce que nous dit notre voix intérieure. Bonne nouvelle : le yoga peut aider grâce aux techniques de respiration ou les pranayamas qui incitent à faire taire le mental.

Comment ça marche

Faire des exercices de pranayama, c’est l’art de contrôler consciemment son souffle. Ces techniques de respiration agissent sur le système parasympathique pour créer un effet de relaxation. Leurs effets sont multiples et touchent des fonctions vitales : digestion, circulation sanguine, élimination, etc. Mais au-delà de l’équilibre du corps, la respiration agit aussi sur l’esprit et l’humeur comme je l’ai expliqué dans mon précédent billet, La yoga thérapie m’a sauvé la vie.

Ce n’est pas tout. Les pranayamas, associés au mouvement lent et à la concentration, ont également une action sur l’intuition et la créativité. Cette combinaison respiration/mouvement/concentration permet une présence à soi, une relaxation profonde et un équilibre du système nerveux–éléments essentiels pour être connecté à son intuition. C’est ce lâcher-prise qui permet d’accéder au subconscient et à sa petite voix intérieure.

Voir soudain clair

Nombreux sont ceux qui disent voir soudain clair pendant une séance de yoga sur la manière d’avancer dans une situation délicate de la vie quotidienne.

Moi-même, je ne compte plus les fois où la pratique du yoga m’a éclairée. Pas plus tard qu’hier, j’ai pris conscience en faisant du yoga de l’approche à utiliser dans une future séance de yoga thérapeutique individuelle, de manière à ce que celle-ci colle parfaitement aux besoins de ma cliente.


Sources: The Science of Yoga de William J. Broad, Radiance: Create an Amazing Life After Cancer (Kripalu Center, Massachussetts), De l’inspir à l’inspiration (magazine Inexploré N. 62, printemps 2024).

La pause

Une infection de mon lympheodème au bras m’a rappelée que je dois m’écouter. Encore et toujours.

Le 22 avril, comme presque chaque matin, j’ai pratiqué le yoga.

Enthousiasmée par l’atelier de yoga thérapeutique que j’avais enseigné la veille, j’ai fait la posture du pont en plaçant mes bras et mes épaules complétement en arrière. Pour quelqu’un souffrant d’un lymphœdème au bras lié au cancer du sein, c’était une erreur. J’ai baissé la garde. Je savais qu’il ne fallait pas vriller mon épaule. Le résultat ? Une mauvaise circulation de la lymphe et une infection du lymphœdème.

Depuis, gros coup de frein. J’ai revu mon emploi du temps pour me donner plus de respiration, pour la énième fois (j’ai depuis toujours tendance à en faire trop).

Ces jours-ci, j’ai un besoin viscéral de passer du temps dans la nature. Je marche. Je m’allonge au milieu des pâquerettes. Je lis. Je crée de l’espace. Les arbres, les oiseaux, le ciel sont là pour moi. Pour m’aider à me réparer. J’ai refait du yoga pour la première fois, trois semaines après l’incident. Depuis, je pratique avec bien plus d’écoute et d’empathie qu’avant.

Rappelez-vous : honorez votre parcours de bien-être. Quelle que soit la manière. Ça aussi, c’est de la yoga thérapie.

Un parc naturel régional près de chez moi (8 km de Paris) est mon refuge pour me retrouver et me reposer.

8 préceptes pour vivre avec plus de joie en tant que femme atteinte du cancer du sein métastatique et yoga thérapeute

Si le cancer du sein métastatique reste un parcours difficile, nous sommes de plus en plus nombreuses à bien vivre avec la maladie. J’ai envie de partager avec vous huit préceptes qui m’aident à vivre avec plus de joie et d’espoir depuis mon diagnostic il y a 16 mois.

J’ai un besoin viscéral d’être vue telle que je suis. Surtout en ce mois d’Octobre Rose. Alors c’est parti pour vous parler de mes découvertes de ces derniers mois.

Les statistiques le montrent. Le parcours d’une personne atteinte du cancer du sein métastatique (comme moi) est moins souvent couronné de réussite que le parcours d’une personne avec un cancer du sein localisé. Malgré ce constat, nous sommes de plus en plus nombreuses à bien vivre avec la maladie grâce à la découverte de nouveaux progrès issus des essais cliniques, des traitements de plus en plus efficaces et précis et des patients (de plus en plus nombreux) qui combinent les traitements conventionnels avec les médecines complémentaires (médecine intégrative).

Petit rappel : le cancer du sein métastatique est un cancer du sein qui s’est propagé à d’autres parties du corps. La chirurgie, la chimiothérapie, l’hormonothérapie ciblée et toute une gamme de nouveaux protocoles qui sortent sur le « marché » chaque année font partie des traitements conventionnels. Et la guérison dans tout ça ? Selon la médecine conventionnelle, la rémission complète est possible dans certains cas. Par contre, elle affirme qu’il n’y aurait “pas de guérison”. Alors faut-il baisser les bras, se résigner ?

Que le cancer soit derrière moi ou pas (encore), voici huit préceptes qui m’aident à entretenir la joie et l’espoir malgré les hauts et les bas.

Je prends mes décisions
Qu’est-ce qui peut me soigner ? La médecine conventionnelle, bien sûr. Mais quoi d’autre en complément ? Quelles médecines complémentaires suis-je prête à intégrer dans mon plan anticancer ? Comme je suis yoga thérapeute, j’accorde une place importante au yoga dans mon dispositif de soins alternatifs. Tout comme la réflexologie, l’acupuncture, la naturopathie, la psychothérapie, qui ont toute leur raison d’être. Je suis au gouvernail. C’est moi qui décide et qui crée le dispositif de soins le mieux adapté à mon corps, à mon âme.

Je suis ma propre expérience, pas une statistique
Les statistiques peuvent faire trembler de peur. Je garde en tête que je ne suis pas une statistique mais une personne à part entière avec ma propre histoire, mes propres atouts et ma propre vérité.

Je choisis et j’apprécie les personnes qui m’entourent
Amis, famille, collègues, thérapeutes, clients, etc… Les personnes qui m’entourent jouent un rôle crucial. J’ai conscience qu’un bon entourage est vital pour puiser de la force.

Je me connecte à mon corps, dans le moment présent
Le yoga me ramène au moment présent, m’incite à lâcher le mental, m’aide à me connecter à mon corps et me guide afin que j’écoute ce que le corps me dit. Cette pratique m’a tout simplement sauvé la vie.

Je pense au sens de ma vie, souvent
Cela aurait pu être créer une famille ou voyager à travers le monde pour découvrir d’autres cultures (quoique j’ai fait ça aussi en partie) ou m’investir dans la lutte contre le réchauffement climatique. Mais non. Le sens de ma vie, c’est la yoga thérapie. C’est partager avec les autres ce que j’apprends de cette pratique aux bienfaits inestimables. C’est aider les personnes à se connecter à leur corps, dénouer les nœuds et poser des mots sur ce qu’elles ressentent dans les tissus du corps afin qu’elles vivent avec plus d’harmonie dans tous les aspects de leur vie.

Un cours de yoga thérapie en petit groupe en Bretagne en août dernier. C’était le premier cours en personne que j’enseignais depuis plus d’un an.

Je fais ce que j’aime, quoi qu’il arrive
Chanter, danser, prendre un bain de nature, retrouver des amis, partir en week-end, écrire… Je fais ce que j’aime le plus souvent possible même quand je traverse une période d’anxiété (l’attente de résultats suite à un examen médical peut être anxiogène). En faisant ce que j’aime, je suis dans la vie, je nourris mes cellules d’énergie positive, ce qui, à son tour, est bon pour ma santé.

Je suis connectée spirituellement
La sévérité du diagnostic m’a poussé à me connecter plus profondément avec la vie, l’univers, Dieu (quel que soit le nom que vous donnez à ce plus grand que soi). Une amie m’a pointé vers l’American Church in Paris où j’ai rejoint la chorale de gospel. Quelle joie ! Et puis de l’autre côté de l’Atlantique, quelque part dans l’état de la Géorgie, un petit groupe de femmes (que je ne connais pas personnellement pour la plupart) appartenant à la même église se retrouve chaque semaine et prie pour moi et ma santé. Je sens la connexion.

L’American Church in Paris est un petit joyau de ressourcement. Ici, avec quelques uns de mes camarades. A partir de la droite : Pablo (notre ténor) Lisa (notre incroyable chef de choeur de février à juin 23) et Isabelle, une autre « alto » comme moi.

Je suis ma ressource
Mon expérience en tant que survivante du cancer représente un savoir inestimable sur la résilience et la vulnérabilité. D’ailleurs, je vis ma vulnérabilité comme ma plus grande force. Beaucoup peuvent apprendre de cette leçon de vie. J’ai conscience d’être une précieuse ressource. Pour moi. Pour les autres.

Photo sur la bannière : avec mes amis Susan (aussi yoga thérapeute) et John, venus me rendre visite d’Atlanta en août 2023.





Médecine intégrative : ce que la médecine conventionnelle alliée à des pratiques complémentaires ou “sacred work” peut faire

J’utilise la médicine intégrative pour frayer mon chemin à travers le cancer métastatique que l’on m’a diagnostiqué il y a presqu’un an. La médicine intégrative est l’alliance de la médecine conventionnelle avec des approches complémentaires que j’appelle aussi “sacred work” (“travail sacré”). Les premiers résultats obtenus s’avèrent très positifs.

Je suis fière du collage que j’ai créé sous forme de mandala dans mon cours d’art thérapie qu’une association basée près de Paris offre deux fois par mois aux personnes touchées par le cancer. Cela m’aura pris six mois pour choisir les bonnes images et les placer à l’intérieur du mandala que j’avais tracé, sous les instructions de la yoga thérapeute. Ce processus de création m’a permis d’exprimer à quel point je me sentais brisée, en mille morceaux quand on m’a annoncé une récidive de cancer du sein avec des métastases aux os, dans le foie et au-dessus du sein (pectoral droit) en juin 2022 lors d’une visite médicale de routine alors que j’étais en vacances à Paris, ma ville natale (je vivais alors à Atlanta). De manière surprenante, le collage m’a aidée à progressivement recoller les morceaux.

J’étais et suis toujours reconnaissante pour mon oncologue et les progrès de la médecine dans le traitement du cancer. Ceci dit, je savais dès l’annonce qu’il me fallait déployer un dispositif de médecine intégrative pour avoir une chance de m’en sortir.

Selon le National Center for Complementary and Integrative Health américain, “la santé intégrative renvoie à l’adoption de pratiques issues de la médecine conventionnelle et de celles issues des pratiques complémentaires, de manière intégrée ».

C’était imprévu mais j’ai décidé de rester à Paris pour m’y installer, après 16 ans à Atlanta, alors que je rendais visite à ma famille l’été dernier. C’est ce que j’ai dû faire pour me sentir davantage « enveloppée ».

Dès mon diagnostic, j’ai commencé mon traitement conventionnel, une hormonothérapie (cachets et injections). J’ai aussi fait appel à des praticiens en médecine complémentaire pour m’aider à faire le « sacred work » (« travail sacré »), comme dit un pasteur de l’American Church in Paris lorsqu’il parle de processus de développement personnel.

Alors qu’est-ce que ce « sacred work » précisément ? C’est tout ce qui m’a aidé (et continue de m’aider) à guérir ma connexion esprit, corps et âme—la psychothérapie, la naturopathie, la réflexologie, l’art thérapie, la sophrologie et, bien sûr, le yoga.

J’ai revisité les traumatismes

Le « sacred work » est un travail difficile. En psychothérapie, j’ai revisité les traumatismes. Je me suis confrontée à mon sentiment d’insécurité profonde. J’ai exploré comment j’étais aux aguets, dès l’enfance, parce que ça pouvait tourner mal à tout moment avec ma mère qui souffrait de dépression et vivait avec des idées suicidaires. Je me suis frottée à la terreur que mon père avait de tout perdre depuis, qu’adolescent, il avait connu la grande précarité. J’ai analysé mon besoin de devenir la lumière de ma mère pour lui prouver que tout allait bien, pour la sortir de la dépression. J’ai interrogé ma croyance (qui date de la nuit des temps) que je ne pouvais pas être aimée simplement pour qui j’étais mais, qu’au contraire, il me fallait faire beaucoup pour être aimée des hommes que je choisissais—des hommes avec des egos surdimensionnés ou qui ne pouvaient pas tenir debout.

Sur mon tapis de yoga aussi, je me suis adonnée au travail sacré. Le yoga m’a aidée à me réguler, à aller dans l’introspection. Je me suis donnée du temps pour aller dans la respiration profonde, pour que cette respiration puisse dénouer les nœuds, créer de l’espace entre et à l’intérieur des organes, des tissus et du fascia. J’ai ressenti mon corps, mon esprit et mon cœur faire « un » avec l’univers. J’ai écouté mon intuition, et cette connaissance désormais approfondie de qui je suis, j’ai ressenti les émotions et les sentiments émerger. Pour moi qui suis toujours en mouvement, le yoga est vital.

Ma naturopathe m’a recommandé des compléments alimentaires pour contrer les effets secondaires du traitement médicamenteux. Sa foi dans la nature m’a guidée : « Il faut vous connecter physiquement à votre nouvelle terre. Marchez dans la nature, faites du yoga dans la nature, pieds nus, le plus souvent possible ».

Février 2023. Presque huit mois après avoir débuté mon traitement, le PET-Scan a montré que les lésions osseuses avaient un peu progressé tandis que les métastases dans le foie et dans le pectoral droit avaient disparu. « Qu’est-ce que vous en pensez, docteur ? ». « C’est génial ! », a déclaré mon oncologue.

Aucune étude ne peut le prouver mais je suis convaincue que le protocole de médecine intégrative que j’ai déployé, a contribué à l’amélioration de mon état de santé. Il me reste bien sûr encore un bon bout de chemin avant d’atteindre la pleine santé. Néanmoins, un an après mon diagnostic, me voilà prête à enseigner la yoga thérapie en personne à nouveau, à Paris (mon nouveau chez moi). Pour moi, c’est un bon signe. Un sacré bon signe même.

Août 2022. Je fais du yoga dans un parc à Choisy-le-Roi où je vis maintenant, à 8 km au sud de Paris. Pour sentir l’ancrage sur ma nouvelle terre.





Le retour

Mon univers s’est écroulé lorsque l’on m’a diagnostiqué l’été dernier une récidive du cancer du sein avec des métastases osseuses pendant mes vacances à Paris, alors que je vivais aux Etats-Unis. Après un long silence, je retrouve ma voix. Voici qui je suis aujourd’hui.

L’explosion a eu lieu le 24 juin dernier. Je vivais jusqu’alors depuis 16 ans à Atlanta dans l’état de Géorgie. Je passais mes vacances à Paris (ma ville natale) quand mon oncologue m’a annoncé l’impensable : « Il y a quelque chose… C’est une récidive du cancer du sein avec des métastases osseuses ». Sur Le PETSCAN, on distinguait huit endroits impactés sur ma structure osseuse. Huit ans avaient pourtant passé depuis mon deuxième cancer, 18 ans depuis que cette maladie avait fait une première incursion dans ma vie.

Une semaine plus tard, j’ai pris la décision la plus radicale de ma vie. J’ai vite compris que, si j’avais une chance de survivre cette nouvelle épreuve, ce serait en France. J’ai donc choisi de m’installer dans mon pays natal, là où je serais près de ma mère et où j’aurais accès à la couverture santé universelle ainsi qu’au système médical français (bien qu’il soit un système sous haute tension comme partout ailleurs dans le monde). Mon instinct me disait de rester en France, de me concentrer sur le processus de rémission sans même retourner à Atlanta pour déménager. Je n’y suis d’ailleurs pas retournée depuis.

Dans un élan de solidarité incroyable, ce sont mes amis à Atlanta qui ont pris en charge ce que j’aurais dû faire moi-même. Ils ont vidé mon appartement à Atlanta, vendu des affaires, fait des donations, voyagé avec des valises pleines de mes vêtements sur la ligne Atlanta-Paris. Je n’ai toujours pas de mots pour exprimer ma gratitude. Seules des larmes montent quand je pense à ce que mes amis ont fait pour moi.

Je me suis sentie (et me sens toujours) comme parachutée en France, déracinée d’Atlanta.

Heureusement, l’univers m’a envoyée de l’aide lorsque j’ai commencé mon traitement médical au début de l’été. J’ai réussi à trouver un parc naturel régional près de chez moi—la nature se fait rare ici dans cette région avec une densité de population élevée. Je faisais du yoga chaque matin dans la clairière du parc. Pieds nus. Sans tapis. J’avais besoin de sentir (dans tous les sens du terme) la nouvelle terre sur laquelle je marchais. Peu m’importait si des randonneurs ou des gens avec leur chien passaient devant moi. Personne ne pouvait m’arrêter. La pratique du yoga dans la nature était essentielle pour m’aider à garder le peu de santé mentale qui me restait.

Un lien fort avec ma ville adoptive

Une autre chose extraordinaire est arrivée. Mon travail (ou au moins une partie) en tant que yoga thérapeute et prof de français langue étrangère m’a suivie à Paris. J’ai pu continuer à enseigner en ligne à mes étudiants en Géorgie. J’ai, ainsi, préservé un lien fort avec ma ville adoptive. Et puis, l’esprit ainsi occupé, j’avais moins de temps pour penser à la maladie.

Enfin, je me suis entourée de soignants issus de la médecine complémentaire pour m’accompagner dans ce douloureux chemin jalonné de pertes —perte de ma santé, perte de ma tribu de vie à Atlanta.

Et maintenant ? Le cancer impacte sur tous les plans, physique, émotionnel et spirituel. Parce qu’il y a des métastases, je ressens cette nouvelle récidive comme une plus grande gifle encore, une prise de conscience encore plus brutale de ma propre mortalité. Mon oncologue croit en une rémission complète. J’y crois aussi. Quand arrivera-t-elle ? Je ne sais pas.

Plusieurs choses sont en train d’émerger en moi :

  1. Il y a un gros travail émotionnel à faire. Même s’il est difficile, j’ai bien l’intention de le traverser. Je veux comprendre et surtout ressentir les chocs que j’ai vécus et qui ont pu mener à cette nouvelle récidive. Je suis convaincue que ce processus d’introspection est essentiel à ma rémission.
  2. J’ai été si sidérée par le diagnostic que j’en ai perdu ma voix. Cette phase est derrière moi. Je retrouve enfin ma voix pour m’exprimer. Ce billet en marque le commencement
  3. Je continue mon travail de yoga thérapeute et défenseure des patients en faisant connaître et en encourageant la transition vers la médecine et l’oncologie intégrative, c’est-à-dire une médecine qui intègre pleinement les médecines complémentaires dans ses protocoles de soins et ne les considèrent plus seulement comme des « soins de support ». Nos vies, à nous patients et survivants, en dépendent.

Quelle joie de retrouver ma voix, de revenir dans la lumière. Merci à vous, mes lectrices et mes lecteurs, de m’entendre et de me voir.

L’été dernier, j’ai fait du yoga chaque matin dans la clairière d’un parc situé à 5 km de Paris. J’avais besoin de sentir (dans tous les sens du terme) la nouvelle terre sur laquelle je marchais.