Sur ma route vers Atlanta, j’ai trouvé Essaouira

Mon épopée à Essaouira et ce qu’elle représente pour moi.

C’est un miracle. Comme il y en arrive parfois dans la vie si on y prête bien attention.

Essaouira. Le Maroc.

Cela faisait des années que ma cousine Céline, qui passe chaque année une semaine de vacances depuis 20 ans dans la ville fortifiée au bord de l’Atlantique, me proposait d’y séjourner avec elle. Mais voilà. Pas facile de planifier un voyage en Afrique du Nord tant que je vivais à Atlanta.

Le bon moment, c’est donc en janvier 2025. Première fois que je prends l’avion depuis que j’ai quitté Atlanta en juin 2022 pour des vacances en France avant que ma vie bascule après avoir reçu le diagnostic de la maladie. Première fois que j’ose à nouveau poser les pieds sur un autre continent. Et puis, il y a un signe qui présage déjà l’impact si fort de ce voyage : Essaouira est située quasiment sur la même latitude que l’état de la Géorgie. De l’autre côté de l’océan : Atlanta.

Une énergie forte

Très tôt, je sens une énergie forte, particulière. Je ne suis pas la seule d’ailleurs. Des surfeurs de toute l’Europe se retrouvent sur la plage d’Essaouira et viennent hisser leur « kyte » pour glisser et s’envoler sur la plus belle vague.

Trois cent mètres plus loin, à l’intérieur de la médina, contraste complet. Je suis submergée par les couleurs, les arômes, les senteurs qui s’échappent des échoppes des marchands d’épices, de fruits secs, du souk des fruits et légumes, de celui des poissons et j’en passe.
Ici, impossible de faire du yoga. Ici, mon yoga, c’est marcher deux ou trois heures par jour sur la plage, les pieds dans l’eau, le nez au vent, face au soleil. La tête remplie d’embruns.

Berbères, Arabes, Africains, et Européens…

Retour à la médina avec Céline, ma guide, qui a une connaissance impressionnante et un respect touchant pour cette ville et ses habitants. Des artisans de l’ancienne génération—les plus jeunes ne veulent plus faire ces métiers qui ne rapportent rien—cadencent leurs mouvements sur leur métier à tisser, rabotent et sculptent le bois, font plier le fer.

Céline, the one and only, sur les remparts de la ville.

Il y a des siècles, des ethnies ont convergé à l’intérieur des remparts d’Essaouira : Berbères, Arabes, Africains, et Européens et des groupes multiconfessionnels (musulmans, chrétiens et juifs). Ça se sent. Je ressens ce melting-pot aujourd’hui, comme celui si riche des Etats-Unis. Des touristes, font une halte d’une ou plusieurs semaines, voire plusieurs mois pour celles et ceux qui travaillent à distance.

Essaouira. Je suis en quelque sorte à mi-chemin entre Paris et Atlanta. L’étape nécessaire. Comment dit-on déjà ? L’essentiel n’est pas d’arriver. L’essentiel, c’est le chemin.

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