Ressentir que ce que je suis suffit, que je n’ai pas besoin de faire beaucoup pour être aimée est vital pour moi. Pourquoi ? Parce que j’ai payé le prix fort en faisant passer les besoins des autres avant les miens.
Le centre Bien-Etre et Cancer de l’hôpital Piedmont à Atlanta propose des ateliers de bien-être et de développement personnel pour les personnes qui sont ou qui ont été atteintes d’un cancer. La semaine dernière, le centre a proposé un atelier dont le titre a résonné chez moi, « Ce que je suis suffit : lâcher le perfectionnisme et le besoin de plaire aux autres ». Alors j’y suis allée. Participer à cet atelier m’a fait réfléchir sur mon propre parcours de vie et le chemin que j’ai dû faire pour ressentir que ce que je suis suffit, que je n’ai pas besoin de faire beaucoup pour être aimée.
J’ai quitté Paris pour Atlanta voilà 12 ans. Je sortais d’un cancer du sein et je croyais que mon nouveau mariage et le fait de changer radicalement de culture allait me rendre plus heureuse et me préserver de la maladie.
Je me suis trompée.
En 2014, j’ai fais une récidive.
L’épreuve m’a mise face à quelque chose que j’étais enfin prête à regarder. : j’avais passé la plupart de ma vie à tenter de plaire aux autres et à les aider à réaliser leurs rêves. J’étais persuadée que je devais faire beaucoup pour être aimée et je cherchais constamment l’amour et l’approbation des autres.
Il était temps de faire un changement radical, de commencer à voir qui j’étais et d’arrêter de chercher l’amour dans le regard des autres.
Deux ans plus tard, j’ai fait un grand pas dans ma démarche vers l’estime de moi. J’ai arreté une carrière de rédactrice corporate qui me vidait de mon énergie et je me suis donnée la permission de faire de ma passion –le yoga thérapeutique– mon métier.
L’atelier au centre Bien-Etre et Cancer la semaine dernière a été l’occasion pour moi de faire le point. Y a-t-il toujours des domaines de ma vie dans lesquels j’ai le sentiment qu’il faut que je fasse beaucoup pour être acceptée ? Lesquels ? Comment se fait-il que ce sentiment émerge à nouveau ? Sentir que ce que je suis suffit est l’un des grands projets de ma vie.
Et vous ? Avez-vous tendance à aller au-dela de vos possibilités et de constamment chercher à plaire aux autres ? Si oui, qu’est-ce qui vous pousse dans ce schéma-là ? Quel prix payez-vous pour faire l’impossible et plaire aux autres ? Voilà des questions qui méritent d’etre posées car elles pourraient bien vous guider vers un meilleur bien-être physique et émotionnel.